Jeudi 14, Vendredi 15 et
Samedi 16 juin 2012
Parcours : LA CHATAIGNE Ardéchoise Vélo Marathon – 411 km – 7.600 m
dénivelée
4 participants
DECLEMY Thierry
MALLEVAL
Bernard
SIDO Hervé
& Valérie
Si l’année dernière nous avions le mauvais temps, cette année nous avons eu droit à 3 jours de grand soleil…
c’est normal Yann n’était pas inscrit !!!
1er
jour : Saint Félicien / Saint Julien du Gua (25 km de Privas) – 135 km - 2.423 m dénivelée
Nous partons de Saint André à 5 h 30. Deux heures de route et nous voici en terre ardéchoise.
Le temps d’aller récupérer nos dossards, de déposer nos sacs, de rejoindre le parking (à côté du camping) où
nos véhicules resteront pendant les trois jours, de finir de nous préparer, nous prenons la route sur nos montures à 9 h avec une température de 16°C qui grimpera jusqu’à 27°C au cours de la
journée.
Biloute sera notre "Sherpa" pendant 3 jours avec son sac à dos qui transportera entre autres nos manchettes et
coupe-vent.
Théoriquement les deux premiers jours, nous sommes censés rouler en autonomie, pas de ravitos (sauf si les
maires des communes traversées décident d’organiser quelque chose). Mais nous nous rendons vite compte que l’Ardéchoise ne déroge pas à la règle, les ardéchois nous accueillent à bras ouverts,
chaque village traversé est décoré et les ravitos plus que copieux, à tel point que nous n’aurons même pas besoin d’acheter quoi que ce soit pour le déjeuner. Nous goûtons aux produits
régionaux : nectar d’abricot, cerises, caillette, bière ardéchoise, crème de marron, confitures de myrtilles, de framboises, etc. etc. etc.
Au bout de 50 km, nous nous étions déjà arrêtés à 5 ravitos !!! A cette allure, ça va être dur d'être au
gîte avant la nuit !
Mais bien heureusement, ensuite les villages se font « un peu plus rares », nous pédalons au
milieu des châtaigniers, les paysages sont magnifiques
avec entre autres le col de la Faye dans lequel Biloute crève. Tant mieux comme ça j’ai une excuse pour m’arrêter un peu !
Sur la fin de notre première journée, nous commençons tous à en avoir assez, surtout Bernard. Les habitants du
dernier ravito nous renseignent sur notre lieu de villégiature qui se trouve bien sûr en altitude : 2 possibilités pour y arriver. La fatigue prenant le dessus, nous décidons de prendre le
chemin le plus court… qui, tout à fait logiquement, ne fut pas le plus facile puisque nous nous sommes retrouvés sur une toute petite route avec des pourcentages entre 9 et 11 % !
Le hameau doit comprendre 5 maisons. Nous sommes au calme, pas de problème, nous ne serons pas gênés par la
circulation.
Le temps de prendre une douche et nous nous retrouvons autour d’un verre de rosé bien mérité.
Là nous faisons la connaissance de 3 joyeux lurons parisiens, d’Ivry exactement (dont un « Yann »
portugais aussi grand et mince que lui, un vrai grimpeur quoi) et 2 lorrains (pas alsaciens !). Le dîner très bon, préparé par la propriétaire et pris en commun permet un échange convivial
surtout que nos trois parisiens n’engendrent pas la mélancolie.
Et puis tout le monde au lit, pas besoin de somnifères. Nous dormons tous les quatre dans la même pièce. Hervé
et moi quelque peu privilégiés avec un grand lit, Bernard dans un petit lit. Quant à Biloute qui ne souhaitait pas dormir dans le lit au-dessus, a élu domicile encore un étage plus haut sur une
sorte de mezzanine où là il peut prendre toutes ses aises… en largeur mais pas en hauteur !!
2ème jour : Saint Julien du Gua / Les Estables (alt. 1.390 m) – 139 km - 2.834 m
dénivelée
15°C au départ et 23°C à l’arrivée avec 29°C en cours de parcours.
Après un petit-déjeuner copieux, nous prenons la route à 7 h 30, tous ensemble et ne nous quitterons pas de la
journée avec nos amis les parisiens : Philippe, Patrick et Anselmo notre petit jeune, grimpeur, qui tout le long de la journée raflera tous les Grands Prix de la Montagne.
Philippe ayant pris les devants dans la descente qui nous mène à Privas, il se trompe dans cette
« immense ville » et fera une bonne dizaine de kilomètres en plus… Ses compagnons l’attendront un moment en haut de la première bosse, le col du Benas, tout en lacets, très, très joli
et très régulier.
Le midi nous mangerons un sandwich, toujours ensemble, assis sur les marches d’une maison d’hôtes et nous
désaltérerons d’une véritable citronnade maison aussi bonne que celle que notre grand-mère faisait si bien quand nous étions enfants.
Et puis il faut remonter sur nos montures pour s’attaquer cette fois à La Barricaude. Et là cette montée j’ai
dû la maudire un millier de fois : elle fait 13,5 kilomètres, avec des pourcentages convenables, mais je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à la digérer. Peut-être est-ce le fait qu’elle arrive
au 100ème km, qu’il fait chaud, toujours est-il que j’ai calé dedans, tout comme Bernard et tout comme en 2006.
Puis s’en est suivi le Mont Gerbier de Jonc dans lequel Biloute m’a accompagnée car là aussi j’ai
souffert.
Ensuite il restait environ 13 kilomètres avant d’arriver aux Estables et là j’ai retrouvé un second
souffle à tel point que j’ai fait tirer la langue à mes compagnons de route.
3ème jour : Les Estables / Saint Félicien - 141 km - 2.315 m
dénivelée
15°C au départ et 31°C à l’arrivée
Nos amis d’Ivry ont dormi dans le même village mais pas dans le même gîte ce qui ne nous a pas empêchés de
nous retrouver tout de même le lendemain matin pour continuer et finir l’aventure Ardéchoise ensemble.
Pour ce dernier jour nous avions revêtu les maillots Atout Cœur.
Les postérieurs ont été mis à rude épreuve, les muscles des cuisses sont douloureux pour tout le monde.
Au bout de 4 km nous atteignons le point culminant des monts de l’Ardèche : le col de la Croix de
Boutières (alt. 1.506 m) et la vue est absolument magnifique.
Les gros morceaux de la journée sont les cols de l’Ardéchoise,
de Clavièreavec 30°C, de Rochepaule avec 31°C dans lequel nous trouverons du goudron liquéfié par la
chaleur et la montée sur Lalouvesc avec ses 9 kilomètres et ses 32°C.
A St Agrève, nous faisons une longue pause casse-croûte à l’ombre.
La montée de Lalouvesc faisait peur, ne l’ayant encore jamais empruntée. Au final elle n’est pas si terrible
que ça, elle se monte bien, elle est régulière et avec des pourcentages beaucoup moins importants que la montée du Buisson retour.
Et après Lalouvesc, il reste uniquement un faux plat descendant pour récupérer le col du Buisson puis la
descente sur St Félicien et voilà 3 jours féériques qui se terminent. Nous sommes heureux même si nos organismes sont tout de même quelque peu fatigués.
Nous quittons nos amis cyclistes d’Ivry avec qui nous avons passé d’agréables moments que ce soit sur le vélo
ou autour de la table, et qui sait peut-être nous reverrons nous au détour d’une cyclosportive ou d’une autre Ardéchoise.
On cherche l'ombre à Saint Félicien !
Valérie
Commentaires
De Patrick Chatillon – US Ivry
Cyclo
« Remerciements pour les 3
coursiers et la coursière que j’ai croisé sur ma route pendant l’Ardéchoise en trois jours. Entrainez-vous pour l’année prochaine car vous étiez un peu juste cette année surtout à
tabe.
A bientôt »
De Bernard Malleval – Thou Vélo
« Salut les copains, bien
récupérés?
Je crois récupérer assez vite, seul
point noir, les blessures aux fesses qui vont demander quelques jours pour cicatriser.
Yvette m'a trouvé le remède miracle
pour récupérer : Chlorure de magnésium et non sulfate, comme je l'ai dit à Biloute et ce qui a fait tordre le nez au chimiste qu'il est.
Je lui donne rendez-vous dans trois
semaines dans le Verdun avec son sac de sherpas, si je le fais sauter je vends la recette aux pros, sinon, dommage j'aurai avalé une mixture assez amère pour rien!
Merci de m'avoir engagé dans cette
aventure, ce fut un grand moment de la saison. »